Ah comment ne pas penser au carnaval lorsqu’on entend Rio de Janeiro ? Les défilés, les danseuses, le soleil, la plage, les caïpirinhas c’est vrai que ça fait rêver… Mais croyez-moi, partir hors carnaval vaut vraiment le coup ! Et c’est ce que je compte vous expliquer.
Etudiant en Amérique latine à ce moment, je n’avais qu’une envie…voyager tel Indiana Jones. Mais bon, il faut admettre que j’étais plus attiré par boire des caïpirinhas sur la plage de Copacabana que d’aller chercher le Crâne de cristal d’Akator en Amérique latine.
Et évidemment, la première idée était de partir durant le carnaval mais… bonjour les prix. Et c’est là que ma petite amie me dit « on pourrait partir en décembre ». Et bien je ne regrette pas ce choix.
Et comme nous avions le temps mais pas l’argent, nous avons décidé de nous envoler vers São Paulo et prendre un bus de nuit vers Rio de Janeiro. Cette solution divisait le prix par deux. Après 7 heures de trajet… Samba de Janeiro ! On était arrivé ! Il était 4h du matin donc on n’a pas vraiment écouté de Samba…
Nous avions trouvé un logement sur Airbnb, une chambre pour 2 à littéralement 2 rues de Copacabana. En plus, le vrai avantage de partir hors carnaval est que nous avons pu trouver une chambre à 13€ la nuit, vraiment bon marché pour des étudiants comme nous !
Après une bonne nuit de sommeil nous avons décidé d’aller nous balader sur la plage, et la première chose que nous avons remarqué est qu’il n’y avait personne ! Je me disais « moins de monde sur Copacabana que sur la plage du Prado à Marseille ?! C’est le monde à l’envers ! ».
Nous avons donc décidé de changer l’organisation de la journée et de nous baigner directement. Comment y résister ? Après une bonne baignade nous avons passé l’après-midi sur le sable fin de la plage.
Le lendemain le temps était moins clément. Avec des nuages et quelques gouttes mais une chaleur étouffante. Nous avons décidé d’aller au Jardin Botanique de Rio. Je ne suis pourtant pas un passionné des plantes mais j’ai passé un très bon moment ! Le jardin est immense et abrite des plantes digne de films tels qu’Avatar.
Après avoir passé la matinée sur place, nous sommes rentrés dans un restaurant pour pouvoir grignoter quelque chose. Ça ressemblait à un buffet et je ne comprenais pas le fonctionnement… il n’y avait pas de prix. En demandant à la personne responsable de l’établissement, elle nous explique que le prix s’établit en fonction du poids. Quelle belle surprise lorsque l’écran a affiché un montant équivalent à 2€ pour mon assiette remplie !
Ah petite précision, parlant avec un bon niveau d’espagnol, nous avons pu nous faire comprendre mais la communication reste difficile même en anglais.
Puis nous avons décidé d’aller voir le stade de Maracanã question de se rappeler de la coupe du monde. Un petit check sur la carte, un bus et nous sommes sur place. Encore une fois, quelle surprise lorsque l’on voit le nombre de personnes devant la caisse… Une seule, la caissière. Nous nous sommes présentés à la caisse et c’était demi-tarif pour la période hors saison. De plus nous avions notre chère carte étudiante (qui nous a permis d’obtenir une réduction supplémentaire) et nous avons eu l’opportunité de visiter l’un des plus beaux stades du pays pour le prix d’un bonbon. Nous ne sommes pas des grands fans de foot, voir même pas du tout, mais c’était génial de voir ce stade dans son intégralité. Les vestiaires avec jacuzzi, les places VIP avec champagne et buffet, les maillots de certains joueurs dont celui de Pogba (et vive la France !)… C’était vraiment cool.
Après cette grosse journée, quoi de mieux qu’une caïpirinha sur la plage ? J’avoue avoir été surpris de me sentir un peu « happy » au bout de deux verres. Mais entre la fatigue, la chaleur et la quantité de cachaça c’était prévisible.
Sur le chemin du retour à l’appartement, je vois une pizzeria avec des pizzas (jusque-là c’est normal) mais d’une taille… Immense ! L’envie me prend d’en manger une part et pour quelques Réaux brésiliens je m’en achète une. Pourquoi vous raconter cela ? Et bien car le plus drôle reste à venir. Voulant la déguster sur la plage, nous commençons à marcher en direction de cette dernière. À ce moment, un homme arrive en courant et me dit « Dame la pizza ! » (« Donne-moi la pizza ! ») . Je ne sais pas ce qui m’a pris de lui répondre « Nao ! » (« Non ») et de commencer à marcher en direction d’un groupe de jeunes qui jouaient au football. Cet homme nous suivait en nous répétant « la pizza ! Dame ! ». Les jeunes qui nous observaient de loin se sont approchés et le « voleur » est parti. Mais quelle idée ! Ma copine m’a grondé en me disant qu’on ne pouvait pas savoir ce qu’il était prêt à faire pour ma pizza. Elle avait raison… mais j’avais faim !
Le lendemain, nous décidons de partir voir les fameux escaliers de Selaron. Mais oui c’est le fameux escalier couvert de mosaïques tendant vers le rouge et le jaune. Là encore, personne ! Pour le 4ème lieu le plus visité de Rio, je m’attendais à ne pas les voir en arrière-plan sur nos photos. Mais au final pas de soucis pour les photos.
Après avoir passé une bonne heure à chercher les pièces de la mosaïque provenant de France (Monsieur Selaron a fait ces escaliers et en y incluant des plaques de ses différents voyages), nous décidons de prendre le petit train placé en sur les arcs de Lapa. C’est un petit tram qui a été remis à neuf après un déraillement en 2011. Ce n’était pas vraiment exceptionnel mais j’étais quand même tout excité comme un enfant.
Après avoir pris un peu de hauteur sur les arcs, j’en voulais plus. Et c’est là que nous avons décidé d’aller sur le « Pao de Azucar » (le pain de sucre) qui est un pic culminant à presque 400m de hauteur. Après avoir emprunté un téléphérique (comme au ski mais en short et teeshirt manches courtes), nous sommes tout en haut et… on n’y voyait rien. Saleté de brouillard ! Mais après avoir passé une heure à trainer sur les chaises longues mises à disposition, on a découvert petit à petit Rio de Janeiro, le soleil couchant, bateaux rentrants au port, et l’immensité de sa plage… Une sorte de moment d’émotion m’est venu, je me sentais tout petit, découvrant quelque chose que je ne voyais qu’à la télévision.
Tout content, nous sommes allés au restaurant, et cette fois-ci pas de chichi sur les prix. Enfin… boisson plat dessert pour moins de 15€. Le ventre bien rempli il est temps de penser aux petits cadeaux et souvenirs pour la famille. Un petit tour sur le marché nocturne de Copacabana, paréos, tongs et toutes sortes de souvenirs et… une bonne caïpirinha bien fraiche pour se détendre !
Au réveil le lendemain, tout motivés, nous partons pour le Corcovado ! Nous prenons donc le bus et arrivons à la petite gare en bas du mont. Nous achetons notre ticket (là encore c’est demi-tarif hors saison) et c’est parti pour une vingtaine de minutes, assis dans le train, à grimper sur des rails très inclinées. C’est vraiment sympa comme expérience car ce petit train est un peu vieux et très authentique.
Ca y est, nous sommes tout en haut ! Ou plutôt tout en bas de la célèbre statue du christ. Et je reconnais que je m’attendais à une statue bien plus grande… Ah le cinéma m’a bien trompé ! Mais tout de même, c’était beau à voir ! Par contre j’avais bien fait de mettre une casquette et de la crème solaire. Je suis pourtant originaire de Marseille donc le soleil n’a jamais été un problème pour moi. Mais là ce n’est pas un simple rayon de soleil… non non non, c’est bien pire. Mais au moins je m’estime heureux d’avoir pu voir le Corcovado ensoleillé !
Après avoir pris quelques dizaines de photos et avoir admiré le panorama de la ville, il est temps de redescendre. Petit train de nouveau et shoping en bas dans les magasins de souvenirs. Nous avons donc passé l’après-midi à nous balader sur la plage, dans les magasins, de vrais touristes !
Le lendemain, dernier jour ! Nous passons la matinée tranquillement, préparant nos bagages. Puis nous décidons de passer une dernière après-midi sur la plage. Ce soleil et cette chaleur vont me manquer ! En parlant de chaleur (encore une fois), je décide de me boire une noix de coco fraichement ouverte. Il y a beaucoup de points de vente sur la plage et pour l’équivalent d’un euro, on vous tranche cette noix de coco fraiche, on vous donne une paille et vous sirotez votre eau de coco. Par contre, je ne pensais pas que ça pesait autant. A ce prix-là, si vous comptez faire de la muscu, achetez-vous en 2, une pour chaque bras et c’est bon.
D’ailleurs, il vous faut laisser la noix vide sur le sable et des personnes avec d’énormes sacs en maille les récupèrent. Oui, j’avais oublié de préciser que la plage ainsi que les quartiers d’Ipanema et de Copacabana sont très propres.
Mais c’est déjà la fin du voyage… et c’est parti pour le taxi, bus vers São Paulo et avion de retour à Santiago (oui, j’étudiais à Santiago au Chili). Ce court séjour était mon premier voyage depuis le Chili vers un autre pays et je reconnais qu’il m’a ouvert les yeux. Mon envie de voyager est de plus en plus grande. Découvrir des lieux que l’on voit qu’en photos ou à la télé, c’est vraiment magique. Merci Rio de Janeiro pour cette expérience ! Et Merci aux brésiliens pour leur gentillesse et leurs efforts pour communiquer ! Même si je n’y étais pas pour ton fameux carnaval, Rio de Janeiro, tu es une ville incroyable !