Montréal est une ville canadienne francophone qui fait l’objet de beaucoup d’expatriation. Veuillez trouver dans ce blog l’interview de Laurent un expatrié Français à Montréal depuis mars 2017. Il transmet son expérience pour déménager au Canada.
Laurent, français, 50 ans. Informaticien spécialisé dans la santé. Père d’un jeune homme de 16 ans, resté en France.
Je me suis installé au Canada par amour ! J’ai rencontré ma femme sur le « chat » d’un jeu en ligne et de fil en aiguille nous nous sommes rapprochés. Et puis j’avais aussi besoin de changer d’air pour des raisons personnelles et familiales. C’est pourquoi j’ai fait le grand saut et déménager à Montréal au Canada.
Tout c’est bien passé lors de mon expatriation. En revanche, on n’imagine pas comment les tâches administratives peuvent être longues et anxiogènes en tant que locataire et salarié. Les délais entre envois et réponses se comptent parfois en mois et l’organisation n’est pas évidente. Le synchronisme de toutes ces informations est compliqué dans la mise en œuvre.
J’ai trouvé un emploi en moins de deux mois une fois arrivé au Canada. D’une part grâce au CITIM (Clef pour l’Intégration au Travail des Immigrants) ici à Montréal qui m’a appris les règles du marché local (CV, sites, présentation, recherches). D’autre part, la forte demande dans secteur de l’informatique a facilité mes recherches après avoir déménager à Montréal.
J’habite actuellement avec ma femme qui avait déjà un logement à Montréal. Si bien que, je n’ai eu aucune difficulté dans ce domaine. Cependant, je sais que trouver un logement en terre Québécoise est plus facile qu’en France et moins onéreux.
Non, ce n’est pas indispensable. Cela dépend principalement de la société et la clientèle. Les entreprises à visée internationale sont plus exigeantes par rapport aux langues étrangères. Finalement, la maîtrise de l’anglais est un plus.
Non, la santé n’est pas facile au Québec. Il faut préparer son départ avec la sécurité sociale et faire faire rapidement ses nouveaux papiers à l’arrivée. Mais, contrairement à la France, on ne peut pas se présenter chez le médecin aussi facilement. Il faut d’abord se rendre chez son « médecin de famille ». Mais pour en avoir un, les temps d’attribution dépassent les 300 jours ! Il reste donc uniquement les urgences (parfois plus de 24 H d’attente), où les cliniques « sans rendez-vous » pour lesquelles il faut tout de même appeler pour s’inscrire. De plus, pour déménager à Montréal il ne faut pas oublier qu’une bonne couverture médicale est nécessaire car la santé coûte cher, très cher !
Le coût de la vie est à Montréal se rapproche de ce que l’on peut trouver en France. La nourriture coûte plus cher, l’électricité et l’eau sont moins chères. L’essence est aussi meilleur marché. Au final les plus et les moins s’équilibrent.
Mon accueil peut se qualifier, comme il se dit souvent au Canada : « pas si pire ». Il est à noter que les Français restent des étrangers et certains le font savoir parfois avec le célèbre « maudit français ». Cela reste rare quand on prend la peine de s’adapter au pays et ses mœurs.
Les 2 choses qui m’ont le plus surpris sont les taxes sur les produits à payer à la caisse et la douceur de vivre des Québécois. Cependant je retiendrai plutôt le mode de vie Canadien. Évoluer à Montréal est très reposant quand on a connu le stress citadin français.
D’abord, je conseillerai de venir en touriste en été et en hiver pour prendre la mesure de l’environnement. Ensuite il est indispensable de bien préparer son départ pour avoir le minimum à faire à distance, une fois expatrié. C’est beaucoup plus long et fastidieux (impôts, assurances, banque, etc). Et enfin venir l’esprit ouvert, tout en laissant les habitudes Françaises de côté. Retranscrire nos certitudes Françaises au Québec ne fonctionne pas la plupart du temps.
Non, je ne compte pas revenir en France après avoir décidé de déménager à Montréal. Les vacances et les inévitables événements familiaux me permettront de retourner en France de temps en temps.